nos murs intérieurs
Il arrive encore que mes proches prennent mes airs solitaires pour des murs intérieurs que je dresserais entre eux et moi... Ce ne sont pourtant pas des barbelés mais des latences qui me permettent de ranger à leur place tous les petits sentiments. La hâte, le perpétuel mouvement comme un étourdissement que me procure la proximité des "autres" ne sont pas en harmonie avec mes réflexions qui exigent des pauses, des marches dans le bleu, des apartés. Je ne peux vivre la contiguïté qu'en pointillés, pour me sauver ensuite dans des aires silencieuses où je respire à plein. Je comprends bien que mes défections récurrentes puissent lasser, du reste je ne retiens personne. Lesombres se meuvent sous le zéphyr brûlant et je rêve infiniment dans des contemplations suaves. Puis je reviens au monde, armée de moi, assouplie de vents.
Je ne suis pas grégaire, vaguement asociale peut-être..."Tu n'as aucun sens des réalités ma pôv' fille!"...
Pour ce qu'elle vaut, la réalité...(éteindre la radio, regarder la mer)
Le monde des clairs-obscurs est un nid mouvant et rassurant.