petits poings serrés

ce que la photo ne dit pas, c'est mon émerveillement devant ces bulles de vert acide, cette danse aux bras tendus, cette fraîcheur proche du torrent; ce que la photo cache aussi, c'est le ruissèlement comme un chant , les stidulis des oiseaux, un vol comme un filet d'argent. Et plus prosaïquement  - les tiges n'étaient pas immenses - c'est ma contorsion entre les roches, la contre-plongée d'inconfort et l'oeil qui fait mal de se tordre la pupille....la rotule sur une arête, le coude entre les branches, cet oubli complet des autres plus loin qui discutent et qui sans doute n'ont pas vraiment remarqué mon éclipse, un pas vers une fleur, un regard vers l'eau, cette naissance ronde qui se déplie... il faudrait rester là un moment et fixer la tête qui se déroule, les mains chrorophyle qui se tendent, la montée au ciel... petite colonie comme une armée d'enfants timides... la nature est une surprise... J'oscille entre les états d'âme de " la ravie de la crèche" et des humeurs plus pessimistes: qu'allons-nous faire de cette duveteuse fougères... les petites antennes nous supplient... mais le pas de la machine n'a pas l'urgence de la vie, il compte et construit... porto-1.jpg

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