changement de golfe (encore un autre)

Finalement j'ai eu une journée entière disponible, alors plutôt que de caracoler sur mes routiniers bords de route donc je me lasse (un rapide calcul montre que depuis septembre, grosso modo j'ai usé mes baskets sur un chemin de 5km- puisque je fais un aller retour- avec un total de 1500km... on comprend que j'en ai un peu ras la casquette; cela représenterait un aller-retour à pied d'ici à Trieste plus ou moins! déprimant!), je suis donc partie vers le Sud, oh pas bien loin... L'île est sublime en cette saison et même si ma solitude ne m'autorise pas trop les maquis isolés (je crains un peu et le nombre de bonnes femmes zigouillées dans les sous-bois n'invite pas à la sérénité), changer de golfe est assez vivifiant. J'ai vagabondé dans des endroits que je ne connaissais pas, dans une solitude presque complète, suivant des routes minuscules et m'arrêtant pour admirer le bleu. Je me sentais libre, en vacances, apaisée.

Ainsi pour le we de Pâques, je pars dans le cap, j'espère suivre le sentier du littoral au moins jusqu'au phare...Je suis déjà allée mais je ne me lasse pas de ces sites sauvages. Quand je me désespère de ne plus pouvoir voyager, je relativise en me disant que j'habite des régions pleines de ressources... je n'en profite pas assez, c'est tout (en Corse du moins car en Italie, je découvre sans cesse des territoires)...